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Responsabilité de l’agent immobilier – Annulation de la vente pour vice du consentement

La nullité d’une vente immobilière entraîne notamment la restitution du prix de vente de l’immeuble.

Dans une espèce où le vendeur était devenu insolvable, suite à une liquidation judiciaire, la Cour de cassation, aux termes d’un arrêt rendu le 28 juin 2023 (RG 21-21.181) a considéré que l’acquéreur pouvait former une demande tendant à voir condamner l’agent immobilier à réparer le préjudice résultant du défaut de restitution du prix de vente, dès lors que ce dernier avait commis une faute sans laquelle l’acquéreur ne se serait pas engagé :

« Il résulte de l’article 1382, devenu 1240, du code civil que, si la restitution du prix par suite de l’annulation du contrat de vente ne constitue pas en elle-même un préjudice indemnisable, l’agent immobilier dont la faute a concouru, au moins pour partie, à l’anéantissement de l’acte peut être condamné à en garantir le paiement en cas d’insolvabilité démontrée du vendeur. »

Dans cette affaire, la nullité de la vente avait été ordonnée en raison du dol et la faute de l’agent immobilier consistait à un défaut d’information sur les aléas financiers de l’opération.

Les demandes formées à l’encontre du notaire ont été rejetées au motif que le notaire n’avait pas eu connaissance du projet de défiscalisation de l’acquéreur.

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Gaëlle Vizioz

Avocate Droit immobilier
et procédures d’exécution

Gaëlle Vizioz

Avocate Droit Immobilier

et procédures civiles d’exécution

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